SOLEILS NOIRS (2023)

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Tracklisting : 1/ L’Etreinte de l’Aurore 2/ Le Sommeil du Berger 3/ L’Ailleurs (Digital) BONUS

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« Jean-Sébastien Nouveau persiste et signe avec un cinquième album à rebours de tous les codes actuels. » GONZAI
« Les images se bousculent dans notre tête vers cette quête d’ailleurs qui nous submerge. » SOUL KITCHEN
« Les Marquises fascine toujours autant.» LUST4LIVE
« Un disque qui laisse sa place à celui qui l’écoute, comme un lecteur a le loisir de rêver les visages écrits.» A DECOUVRIR ABSULUMENT

“Des compositions hypnotiques qui plongent l’esprit dans un imaginaire mystérieux et fascinant” France Inter – Côté Club
“Avec Jean-Sébastien Nouveau on tient assuréement un des compositeurs les plus aventureux dans la pop héxagonale” MAGIC
“D’album en album, Les Marquises s’impose comme l’un des projets les plus originaux et les plus aventureux de la scène indépendante actuelle” MOWNO
“C’est dans la délicatesse et les expérimentations que s’illustre Les Marquises” NEW NOISE

Changement de cap pour Jean-Sébastien Nouveau : après trois albums inauguraux où il s’entourait de musiciens réputés de la sphère indé (Jordan Geiger sur Lost, Lost, Lost, Etienne Jaumet ou Benoît Burello sur Pensée magique, Matt Elliott, Olivier Mellano ou Christian Quermalet sur A Night Full of Collapses), et dans la foulée d’un quatrième disque célébré par la critique et élaboré de concert avec son acolyte de toujours, Martin Duru (La Battue, 2020), il a choisi de resserrer encore la formule et de voguer seul, comme une recherche d’intimité poussée toujours plus loin. Soleils noirs est une plongée dans son univers propre, même si le musicien lyonnais s’est tout de même accompagné de la violoniste Agathe Max, déjà présente sur A Night Full of Collapses et qui est l’unique intervenante extérieure du disque. Sur le plan musical aussi, ce nouvel opus des Marquises prend la tangente et s’émancipe des cadres imposés. Alors que La Battue creusait une veine résolument pop, croisant les mélodies hantées et les rythmiques tribales qui sont la marque de fabrique du groupe, Soleils Noirs bifurque vers l’ambient, en un parti-pris osé et assumé tout du long. Ce registre, Jean-Sébastien Nouveau l’avait déjà défriché dans des créations antérieures ; il le laisse pleinement se déployer à présent. Ebauché durant le confinement de mars 2020, Soleils Noirs se compose de deux plages instrumentales de presque vingt minutes chacune.

Le premier titre, « L’Etreinte de l’Aurore », est pensé comme une narration mystérieuse : inspiré par un voyage en train en Asie du Sud-Est, Jean-Sébastien Nouveau imagine un lent avènement, la naissance d’un monde qui sort des brumes matinales et se forme peu à peu. A partir d’une boucle initiale qui semble tirée d’un vieux film ou d’un documentaire oublié, des voix féminines et des nappes instables de violons s’entremêlent pour créer un climat envoûtant et élégiaque, avant qu’imperceptiblement, l’ensemble ne se délite, perdant l’auditeur dans des territoires sonores inconnus. Le deuxième titre, « Le Sommeil du Berger », est une autre dérive exploratoire : cette fois, ce n’est pas l’aube, c’est la nuit qui est le point de départ, le commencement. Jean-Sébastien Nouveau a cette vision, celle d’un berger qui s’endort dans sa cabane et dont l’esprit flotte, arpentant les montagnes et les forêts à l’entour, lieux propices aux rencontres insoupçonnées et indécidables. Lorgnant vers la musique expérimentale et l’electronica, le morceau erre librement de tableaux en tableaux, ne cesse de se métamorphoser et éveille toute une gamme de sentiments, de l’apaisement à l’inquiétante étrangeté si chère à l’artiste.

Pour reprendre les mots de Jean-Sébastien Nouveau, son travail vise toujours à « susciter un désir », à « aider à pénétrer un ailleurs en s’oubliant ». S’évader, quitter les lieux, s’ouvrir à ce que nous ne connaissons pas et qui pourtant nous aspire et nous anime, telle est la quête sans cesse relancée. Une telle recherche a inspiré au musicien une dernière idée originale, qui tranche avec les codes établis : l’album sera accompagné par un titre supplémentaire, intitulé justement « L’Ailleurs ». Hors disque et pourtant single mis en images dans un clip réalisé par l’auteur lui-même, ce morceau est une autre dérive lancinante, mais chantée cette fois : avec des paroles écrites en français et un texte poétique célébrant l’idée de « départ », Les Marquises nous embarquent encore, comme une invitation à la rêverie de l’exil. Pour défendre ses nouvelles créations sur scène, Jean-Sébastien Nouveau accompagné de Martin Duru — et d’Agathe Max sur certaines dates — interpréteront l’intégralité des deux plages instrumentales de Soleils Noirs et ce nouveau titre « L’Ailleurs », l’ensemble formant un tout indissociable.